Interview auteur Pierre Brulhet
1.
Présentez-vous en une phrase maximum. Je suis Pierre Brulhet, architecte le jour
et écrivain la nuit.
2.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? L’envi de raconter des histoires. Peut-être
à cause de l’Afrique. Il y a quelque chose là-bas qui vous transforme et le
retour en France après 14 années exotiques a été assez déprimant. Ecrire a été
un refuge, une thérapie.
3.
Pouvez-vous nous parlez rapidement de vos
publications ? Je suis un auteur
qui aime changer d’univers, de genre, à chaque nouveau livre. J’ai commencé par
un conte gothique « L’Enfant du Cimetière », puis un roman
fantastique « Le Manoir aux Esprits », un roman de dark fantasy
« Magma », un recueil de 15 nouvelles se situant dans différents
univers et époques « DarKrün » et enfin mon dernier, un polar S-F
saupoudré de fantastique « Incursion ». Et le prochain (mais là, même
sous la torture, je ne dirai rien…)
4.
Et de vos futurs projets ? Un paquet ! Mais encore une fois, je serai muet comme une tombe… 2 ou 3 belles
choses devraient sortir avant la fin de l’année.
5.
Quel est le message que vous voulez faire passer
dans vos romans/nouvelles ? Aucun.
Je souhaite juste que le lecteur ou la lectrice, passe un bon moment, quelques
heures où il pourra oublier la grisaille de notre monde trop fou.
6.
Quelles sont les sources de vos
inspirations ? Elles sont
multiples. Elles vont des séries, du cinéma, de livres lus, de rencontres,
d’une affiche aperçue dans le métro, d’un rêve… J’écris toujours en musique.
Pour « Incursion », je passais en boucle la BO du film Blade Runner.
Pour « L’Enfant du Cimetière », les balades de NIN.
7.
Comment doit-être, selon vous, un personnage
principal ? J’ai une affection
toute particulière pour les anti-héros à la Snake Plissken. Les personnages
lisses me dépriment.
8.
Et un personnage secondaire ? Je n’ai pas de personnage secondaire. Du moins je ne le conçois pas ainsi dans la
construction d’un roman. Tous on leur rôle à jouer. Si un devait manquer, alors
l’histoire serait aussi fragile qu’un château de cartes.
9.
De quel roman aimeriez-vous être l’auteur ?
Sans hésitation « Je suis une
légende » de Richard Matheson. Son style réaliste, presque journalistique
a été une claque. Peut-être aussi « Ubik » de Philip K. Dick. Mais
pour écrire un pareil roman, il faut être fou.
10.
Quel est votre livre préféré ?
Pourquoi ? Impossible à dire. 2 ou 3 me viennent en tête. Désolé, je ne
peux répondre.
11.
Comment se sont passés vos débuts dans
l'écriture ? J’ai commencé à écrire
vers 16 ans, soit bien avant d’avoir même l’idée de devenir architecte. A
l’époque, je découvrais les jeux de rôles. C’était juste après mon retour de
Côtes d’Ivoire. Cela a été pour moi un vrai défouloir et a exacerbé mon
imaginaire. Cela a commencé par l’écriture de scénarios pour Merp puis très
vite, l’envie de créer un monde et l’écriture d’un premier roman est venue. En
le relisant quelques années plus tard, je me rendis compte que ce n’était pas
vraiment très bon et que j’avais du travail pour arriver à quelque chose de
crédible. Puis l’exercice de la nouvelle (une bonne quinzaine), des poèmes
fantastiques, m’ont donné plus d’assurance. Je pense que mes études
d’architecte m’ont appris à structurer un projet que j’ai mis ici au profit du
récit. Je ne suis pas étonné de voir autant d’architectes dans le métier du
cinéma, de la mode ou de la musique (les membres fondateurs de Pink Floyd
étaient étudiants en architecture !)
12.
Parmi tous les personnages que vous avez créé,
lequel est votre préféré ? Pourquoi ? Je les aime tous !
13.
Quelle est votre expérience avec les maisons
d'édition ? J’aime travailler avec
plusieurs maisons d’éditions. C’est très enrichissant et cela donne de belles
opportunités. J’ai commencé par l’auto-impression pour me faire connaître et
Myspace a été un incroyable tremplin pour me faire connaître. Un jeune éditeur
m’a contacté et tout a commencé avec « L’Enfant du Cimetière »… Une
forte pensé à Jean-Marie Beurq qui est parti bien trop tôt et qui fut le
premier à donner ma chance dans le monde de l’édition.
14.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un
voulant écrire ? Les bonnes idées
ne suffisent pas. Il faut travailler inlassablement son style, ne jamais se
décourager, accepter la critique, faire lire autour de soi (si possible pas par
la famille ou les amis mais des gens « neutres », extérieurs, qui
donneront un avis plus objectif). Et puis il ne faut pas rêver : un auteur
publié ne deviendra jamais riche (ou très rarement). Cela doit être avant tout
une passion et gardez votre job ou continuez vos études car les droits d’auteur
ne vous feront pas vivre.
Le « Avez-vous déjà ».
1.
Avez-vous déjà eu le syndrome de la page
blanche ? Si oui, comment avez-vous fait pour vous en débarrasser ? Pas vraiment. Disons qu’il y a des jours où
je suis moins inspiré. A cause de la fatigue, de mon métier d’architecte usant,
me prenant beaucoup de temps.
2.
Avez-vous déjà abandonné un roman que vous aviez
entamé ? Une seule fois. Il y a
longtemps. Et heureusement !
3.
Avez-vous déjà laissé un manuscrit dans un
tiroir, de peur des critiques ? Oui.
Mes nouvelles des débuts et mon tout premier roman « L’Enfer Blanc »,
une histoire d’Heroic Fantasy, écrit il y a 25 ans. Avec le recul, c’était
assez mauvais mais un passage nécessaire pour évoluer.
Les questions bonus à compléter…
1.
Si j'étais un animal je serais… Un albatros.
2.
Si je pouvais avoir un objet, n’importe lequel,
peu importe le prix, ce serait… L’épée
des rois, Excalibur bien sûr…
3.
Si je pouvais entrer dans un roman, ce serait
dans… Le Seigneur des Anneaux (toute la
partie se déroulant dans la Comté).
4.
Si je pouvais entrer dans un film, ce serait
dans … Star Wars.
5.
Si je pouvais avoir une discutions avec un
auteur, ce serait … Stephen King.
6.
Si je pouvais avoir une discutions avec un
personnage de roman, ce serait … Peut-être
Elric.
7.
Si j'étais une citation, je serais … « Il vaut mieux mourir que disparaître »
(Kurgan dans le film Highlander).
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